Cette année 2020, avec son lot de surprises, de dispositifs chaotiques, de chamboulements, tire à sa fin. Quelles leçons en tirer sur le plan professionnel ?
2020 aura certainement ancré des changements d’organisation du travail profonds.
Changements dans l’organisation du travail
En premier le télétravail : s’il commençait à faire son chemin dans certaines professions (notamment les métiers informatiques), et si sa demande était devenue un droit, l’employeur pouvait toujours le refuser. Les chartes de télétravail, comme les indemnités liées à cette forme d’organisation de travail commençaient à se mettre en place, mais cela restait un acte un peu lourd pour le salarié qui le demandait et qui n’était pas sûr de l’obtenir.
Le COVID l’a imposé pour la majorité des emplois, et finalement, les habitudes ont vite été prises. Les outils se sont installés, comme zoom par exemple qui a fait une percée fulgurante dans les habitudes. Pourtant le constat est que malgré les outils, le télétravail à 100% n’est pas du tout plébiscité par certaines catégories de travailleurs. Que cela soit parce que vous vivez seul ou au contraire que vous ayez des enfants, que votre logement ne soit pas adapté, il est clair qu’une bonne solution reste dans un juste équilibre entre télétravail et travail sur site.
Des métiers totalement sinistrés
Ensuite certains métiers, et secteurs qui étaient en croissance constante sur les dernières années, comme le tourisme avec le panel de tous ses acteurs (hôtels, voyagistes, mais aussi solutions informatiques, constructeurs de bateaux, d’avion, loueurs particuliers et les conciergeries associées, par exemple) ont vu, tel un tsunami disparaitre depuis plusieurs mois leur secteur d’activité.
A contrario, tout ce qui touche au digital, à la réorganisation des process, à la réflexion sur la démarche commerciale, se sont renforcés.
En tout cas, le paysage professionnel a évolué.
Globalement les difficultés seront très inégalement distribuées, toutefois, les mesures de soutien atténuent pour le moment la réalité des changements. Nous ne connaitrons que dans quelques mois les secteurs bousculés, les changements dans les prérequis des recruteurs et les modifications dans les prochains de recrutements. Il faut s’y préparer pour mieux s’y adapter.
En tout état de cause, la prise de conscience que des changements exogènes et macro-économiques peuvent toucher de façon profonde et mondiale l’économie en a amené plus d’un parmi nous à nous questionner sur notre avenir et surtout sur ce dont nous avons vraiment envie dans ce contexte.
Des envies de changement de carrière
Le télétravail, parfois pratiqué dans un secteur géographique assez éloigné géographiquement, a suscité des envies de changements professionnels. Un recentrage sur le local, les labels « made in France », fleurissent, accompagné peut-être par une vision des besoins financiers revus à la baisse et un mouvement très large de recherche de sens dans l’équilibre activité professionnelle/vie personnelle.
L’immobilier est bousculé : recherche de bien être à la campagne, de biens avec un extérieur, les bureaux prêts à accueillir de nombreux salariés se demandent s’ils trouveront preneurs…
En tout cas, c’est une certitude, les vocations pour se mettre à son compte augmentent très fortement, les envies de « faire autre chose » sont très présentes.
Accompagner le changement par un bilan de compétences
Avant de faire ces changements, il est préférable de bien asseoir son projet. Le bilan de compétences reste un outil plébiscité. Il permet de faire un point sur sa carrière, comprendre ses propres moteurs pour choisir un environnement professionnel adapté, il permet de découvrir des métiers qui peut-être pourraient amener à une meilleure adéquation entre vie pro et perso.
Comme tout changement cela passe par des phases de doute. Est-ce que changer de projet professionnel est réaliste dans une période de tension économique ? Il est certain que les employeurs sont plus ouverts à des profils hors secteur habituel en période de plein boom économique. Ceci s’explique par la pénurie de profils et donc l’obligation de prendre des profils correspondants un peu moins à ce que serait le profil idéal. Les crises économiques rendent plus complexes un changement brusque de carrière. D’autant que cette crise va toucher certains secteurs très fortement, par conséquent des profils similaires vont se trouver en masse sur le marché du travail.
Il faut donc tenir compte de ces facteurs, et comme toute changement de fond, la reconversion professionnelle doit nécessairement être accompagnée d’un plan d’action réaliste, et surtout, il est nécessaire de bien comprendre les prérequis du nouveau métier de façon à convaincre un éventuel nouvel employeur. Se faire accompagner lors du bilan de compétences (finançable en CPF) par une personne spécialisée dans les RH et le recrutement est nécessaire. Le bilan ne doit pas seulement élaborer une liste très ouverte (voire irréaliste) de métiers potentiels car le marché du travail n’est pas forcément prêt à accepter un profil qui aurait fait une reconversion totale sans préparer l’après de manière très rigoureuse, la formation ne suffira pas, il faudra aussi comprendre les attentes des employeurs.
Peut-être se mettre à son compte ?
En complément d’un bilan de compétences, et si vous avez identifié que votre choix serait de vous mettre à votre compte, alors pensez à vous faire accompagner dans la création de votre projet. Avant même de réfléchir « nom de votre entreprise », vous devez travailler sur votre business model. Qu’est-ce que j’ai à vendre ? à qui je vais le vendre ? comment je vais le vendre ? quel est le bon prix pour mes services ? comment je vais organiser mon temps pour arriver à vendre et produire ? à quel moment vais-je gagner de l’argent ? Toutes ces questions doivent être aborder en amont, l’administratif suivra. Des acteurs spécialisés dans l’accompagnement comptable des consultants, avec des outils spécifiques (comme Pepit, par exemple) sauront vous apporter les réponses une fois que votre projet sera affiné. Un accompagnement à la création (ou reprise) d’entreprise peut être financé par le CPF. C’est une étape préalable qui peut faire la différence sur le décollage de votre projet.
Je continue à accompagner ceux et celles qui souhaitent avancer sur ces sujets avec en complément de l’accompagnement individuel gestion de carrière, le bilan de compétences (finançable par le CPF) ainsi qu’une formation d’accompagnement à la création de son activité (finançable par le CPF).
Si vous vous interrogez sur la mise en œuvre de votre projet de manière concrète, son articulation avec votre situation actuelle ou future, que cela concerne la rupture conventionnelle, la négociation avec votre employeur actuel, ou vos droits futurs que ce soit en terme de chômage, de retraite, de dispositif de congé sabbatique ou formation, je vous accompagne pour faire le point et vous présentez, détaillez les dispositifs à votre disposition.
Alors si vous aussi, vous souhaitez faire un point sur votre vie professionnelle, n’hésitez pas à me contacter.
Et surtout, malgré les difficultés de l’année 2020,essayez de passer de bonnes fêtes, sachons profiter du moment présent.